mercredi 26 novembre 2008

La fin de l'aventure...




Me re-voilà après de longues semaines d’absence. Nous sommes tous de retour au Québec après une expédition plutôt difficile. Malheureusement, nous n’avons pas été en mesure d’atteindre le sommet du Manaslu mais la bonne nouvelle c’est que tout le monde est revenu sain et sauf de cette expédition.

Le bilan reste quand même positif et nous avons connu de bons moments sur cette superbe montagne. Disons que de manger une poutine au camp de base à 4870 m d’altitude ce n’est pas banal! Les paysages étaient grandioses. Après la première semaine passée sur la montagne, toutes les équipes avaient quitté ce qui nous a permis de savourer l’impressionnant silence qui règne au pied de ce géant de l’Himalaya! Très rares sont les occasions de gravir un 8000m en étant totalement seul sur la montagne. En ce sens, ce fut une expérience unique que je n’oublierai jamais.

Le mois de septembre a été très difficile sur le Manaslu car il a neigé 25 jours presque consécutifs. Le mois d’octobre en revanche a été plutôt très beau mais le mal était fait. Le résultat était prévisible : 4 mètres de neige ont été déposés sur les pentes de la montagne en septembre ce qui créa des avalanches à répétition. Les conditions de neige extrêmement instables, les chutes de séracs très fréquentes et la crevasse géante qui s’est créée dans le passage clé entre le camp 1 et le camp 2 à 6000mètres, ont finalement mis fin au rêve de grimper au sommet de la montagne.

La sécurité avant tout. Voilà pourquoi je suis toujours en vie. Aucun montagnard téméraire ne vit très vieux… et je compte bien mourir très vieux!

Encore une fois, j’ai appris beaucoup et je veux partager ces connaissances avec tous les passionnés de montagne. Je suis en train de classer les photos que j’ai prises lors de cette aventure et je ferai une série de conférences sur le Manaslu dans les prochains mois. Je mettrai sur mon blog les dates et lieux quand tout sera finalisé.

D’ici là, je vais continuer d’écrire sur mon blog pour vous montrer les différentes facettes de la préparation d’une expédition.

Merci à tous nos commanditaires, parents et amis qui m’ont permis de vivre un rêve : gravir le Manaslu, 8ième plus haute montagne du monde.

Bonne lecture…

samedi 27 septembre 2008

L'Aventure commence...





Namaste,
Nous voilà de retour de notre période d'acclimatation dans la région du Khumbu (Everest). Après avoir foulé le sentier qu'Hillary a emprunté il y a quelques années pour gravir l'Everest, nous voilà de retour à Kathmandu.

Cette première étape s'est déroulée parfaitement et tous les membres de l'équipe vont biens. Neil Beaudette, Daniel Dubé et Jacques Meloche qui nous ont accompagnés lors de ce trek sont en pleine forme et ont savouré chacun de ces moments magiques avec beaucoup de plaisir.

Plus que trois jours avant de partir en direction de notre objectif ultime: le Manaslu. Toute la logistique est pratiquement terminée et nous sommes fin prêts pour affronter ce défi de taille avec toute la sérénité que cela demande. Puisse Bouddha être avec nous et nous protéger lors de cette ascension.

La prochaine communication sera dans plusieurs semaines au retour de l'expédition. D'ici là, priez pour la belle température!

Au nom de l'équipe ... à la prochaine!

dimanche 24 août 2008

Les vêtements en expédition


Pour pouvoir affronter les conditions climatiques les plus extrêmes, il nous faudra les vêtements les plus performants sur le marché. Plusieurs compagnies offrent des vêtements de plein air qui sont de très bonne qualité mais rares sont ceux qui peuvent se vanter de fabriquer des vêtements suffisamment durables et performants pour ce genre d’expédition.

Nous avons choisi la compagnie Eider pour nos manteaux et salopettes en Gore-Tex. Eider est une compagnie française qui fabrique d’excellents vêtements qui se comparent avantageusement à la compagnie Arc’teryx. Vous pouvez voir toute la gamme de leurs produits sur http://www.eider-world.com/.

Pour ce qui est de nos manteaux en duvet, certains auront le manteau et la salopette Eider et d’autres auront les vêtements Rab. Cette dernière est une compagnie anglaise qui fabrique des vêtements extrêmement performants en utilisant les meilleurs matériaux disponibles sur le marché. Vous pouvez voir l’ensemble de leurs produits en consultant leur site : http://www.rab.uk.com/. Espérons que dans les prochaines années nous verrons de plus en plus leurs produits dans les boutiques du Québec!


jeudi 14 août 2008

Les lunettes d'expédition


En haute altitude, le rayonnement solaire (UV) augmente d’environ 4% à tous les 300 mètres. Il est donc primordial de bien se protéger les yeux. J’ai vu plusieurs personnes souffrir d’ophtalmie des neiges (cécité temporaire) en expédition et je peux vous dire que ce n’est vraiment pas une situation agréable et surtout très douloureuse.

Personnellement, je confie la santé de mes yeux en expédition à Julbo. Cette compagnie française a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Julbo a une gamme de lunettes très vaste qui convient à pratiquement tous les visages. Vous pouvez aller sur leur site internet pour voir toute la gamme de leurs produits : http://www.julbo.com/.

Pour cette expédition notre choix s’est arrêté sur ces modèles :

Pour le trek : le modèle…Legend avec une lentille cameleon cat. 3 à 4 / antibuée
Pour le glacier : le modèle… Explorer avec une lentille cat.4 / antibuée
Sur la montagne lorsqu’il neige : la lunette de ski avec lentille cat.3 à 4 / antibuée

mercredi 30 juillet 2008

Nos partenaires locaux


Bien entendu, pour pouvoir organiser une expédition d'envergure comme l'ascension du Manaslu, nous avons besoin d'une aide logistique locale. Suite à plusieurs voyages au Népal, je me suis lié d'amitié avec un guide népalais: Wangdi Sherpa. C'est lui qui assurera la logistique jusqu'au camp de base de l'Everest.


Pour la suite de l'expédition, j'ai opté pour la plus grosse compagnie de trek au Népal: Thamserku. Après mon expérience avec eux pour l'organisation de l'expédition au Mera Peak, j'ai discuté longuement avec le propriétaire de l'entreprise, M. Sonam, afin de m'assurer que Thamserku pourrait nous donner les services dont nous avons besoin.


Il est très important, à mon avis, de s'assurer que les argents investis dans cette aventure vont directement aux Népalais et non dans les poches d'investisseurs étrangers.


Wangdi Sherpa travaille à son compte et je sais que l'argent que je lui donne va directement à sa famille. sherpawangdi@hotmail.com


La compagnie Thamserku appartient à M. Sonam Sherpa et est entièrement népalaise. Cette compagnie embauche plus de 1000 employés et fait vivre bon nombre de Népalais. sonam@thamserkutrekking.com
Si vous avez besoin de leurs services, n'hésitez surtout pas à dire qu'Emmanuel vous a référés et dites-leur bonjour de ma part!

lundi 21 juillet 2008

Les bottes d'expédition


Me re-voilà après plusieurs semaines d'absence. Je reviens d'une expédition au Mera Peak (6476m) au Népal. Vous pourrez voir le documentaire qui a été fait sur cette expédition scientifique que j'ai guidée sur les ondes de Radio-Canada dans le cadre de l'émission Découverte vers la fin octobre ou le début novembre.


Maintenant, parlons bottes. Pour l'expédition au Manaslu, nous avons choisi les chaussures Lowa car nous voulions avoir les meilleures chaussures disponibles sur le marché. Lowa est une compagnie allemande qui fabrique encore entièrement ses chaussures en Europe.


La grosse botte pour le sommet est un modèle fabriqué à la main en seulement quelques exemplaires. Elle est extrêmement chaude et sera parfaite pour fouler le sommet de cette montagne!


Nous aurons également des bottes pour le trek d'approche ainsi qu'un soulier de marche très solide pour le camp de base.


Bottes de haute montagne... modèle: Lowa 8000

Bottes de trek... modèle: Tech trek, Mountain expert et Vertex (selon chacun des membres de l'équipe)

Souliers de marche... modèle: Jannu


mardi 6 mai 2008

Petite relâche...

Je pars pour le Népal jusqu'au 11 juin. D'ici là, je ferai relâche pour les informations sur ce blog. Je reviendrai en force pour passer en revue tout l'équipement et bien d'autres sujets.

samedi 3 mai 2008

Le matériel...


Le matériel pour une expédition comme celle-ci est un dossier extrêmement important. Nous devons faire confiance à 100% à chaque pièce d’équipement que nous apporterons car notre réussite et notre survie en dépendra.

Commençons par notre abri : la tente. Nous utiliserons plusieurs sortent de tentes tout au long de cette aventure. Pour la marche d’approche ainsi que pour notre camp de base, nous utiliserons des tentes The North Face (modèles : Him 35 et Dome 8). Ces tentes sont d’une construction standard (tente + double toit). Elles sont extrêmement résistantes aux vents et ont été testées depuis des années par de nombreuses expéditions. J’ai personnellement utilisé très souvent des tentes North Face pour mes expéditions et c’est pour cette raison que je voulais avoir ces tentes pour l’approche et le camp de base.

Pour l’ascension de la montagne, nous utiliserons une autre sorte de tente que l’on appelle : simple paroi (single wall). Ce sont les tentes les plus légères sur le marché et elles fonctionnent extrêmement bien dans des conditions de haute montagne (humidité relative très basse et vents extrêmes). J’avais testé leurs efficacités lors d’une expédition au Denali (Mont McKinley) en Alaska (voir photo ci-haut). Cette fois, nous utiliserons des tentes de fabrication canadienne de très hautes qualités : Integral Design, modèle : MK1 XL avec vestibule (http://www.integraldesigns.com/).

dimanche 6 avril 2008

La nourriture en expédition


Certains m’ont posé des questions sur la nourriture en expédition. Je vais donc vous expliquer notre menu quotidien, afin de vous mettre l’eau à la bouche!

Pour la période d’acclimatation jusqu’au camp de base de l’Everest, nous mangerons dans les « guest house » des petits villages que nous croiserons. Le menu typique est, en fait, une variation sous un même thème où la pomme de terre est à l’honneur. Dans la région du Kumbu (vallée menant à l’Everest) la nourriture est généralement assez bonne mais peu variée. Pour cette raison, nous prendrons des suppléments vitaminiques afin d’éviter une carence à ce niveau.

Pour éviter le risque de tomber malade inutilement, nous éviterons de manger de la viande durant cette période. Cette petite attention m’a sauvé plus d’une fois des désagréments que peut causer une infection gastro-intestinale. Nous mangerons de la bonne viande de yak à notre retour à Kathmandu…comme cet excellent hamburger de yak sur la photo!

Pour la deuxième phase de l’expédition, nous avons consulté une nutritionniste pour être certains d’avoir une alimentation optimale pour carburer en haute altitude. Étant donné que la vallée menant au pied du Manaslu est extrêmement pauvre et que les « guest house » sont presque inexistants et/ou insalubres, nous serons autonomes au niveau nourriture. Nous apporterons de la nourriture lyophilisée (sachet nécessitant seulement un peu d’eau chaude) pour tous les repas de trek et d’ascension sur la montagne.

Nous dépensons facilement entre 8000 et 14000 calories par jour en haute altitude! Il est donc primordial de très bien s’alimenter si nous voulons avoir suffisamment d’énergie pour poursuivre l’ascension. Nous apporterons également du gras synthétisé (en poudre) que nous ajouterons à notre menu. Ceci nous aidera grandement au niveau calorifique.

À cette nourriture, nous ajouterons des barres énergétiques (Cliff bar®, MIXfooding …un excellent produit québécois ! http://mixfooding.com/), des mélanges de noix et quelques douceurs.

Il est très important que la nourriture en expédition soit bonne au goût, suffisante en quantité, de très bonne qualité (valeur nutritive) et facilement digérée par l’organisme.

lundi 24 mars 2008

Notre itinéraire...


Une montagne comme le Manaslu ne peut se gravir rapidement. Nous aurons besoin d’une période d’acclimatation. Durant cette période, notre organisme réagira par une surproduction de globules rouges afin d’acheminer l’oxygène plus facilement à l’ensemble de notre corps.

Pour y arriver, nous irons jusqu’au camp de base de l’Everest et gravirons une montagne de 5545m : le Kala Patthar. Un petit groupe de trekkers, que je guiderai, nous accompagnera lors de cette phase d’acclimatation. Avis aux intéressés, il reste encore quelques places pour ceux qui voudraient vivre cette aventure unique et faire partie de cette expédition historique. Vous pouvez communiquer avec moi pour plus de renseignements : expeditionmanaslu2008@gmail.com.

Suite à cette phase d’acclimatation (durée :1 mois), nous nous dirigerons vers notre objectif final. Nous devrons prendre l’autobus pendant d’interminables heures pour nous rendre à l’Ouest du Népal. Un trek d’approche d’une semaine nous mènera au pied du Manaslu. À partir de ce point, nous serons seuls car les porteurs nous aideront à transporter notre matériel seulement jusqu’au camp de base.

Du camp de base (5000m), nous ferons des allers-retours de campement en campement pour monter graduellement de la nourriture et ainsi parfaire notre acclimatation. Nous avons décidé d’emprunter la voie nord-est car celle-ci nous apparaissait esthétiquement et techniquement la plus intéressante. Cette voie a été la première ouverte sur cette montagne par les Japonais en 1956.

Notre retour se fera via un sentier qui fait le tour du Manaslu et rejoint un tronçon du trek de l’Annapurna. En plus de gravir le Manaslu, nous aurons la joie de faire le tour complet de cette magnifique montagne.

Pourquoi sans oxygène ?

Plusieurs m’ont posé la question suivante : pourquoi vouloir gravir le Manaslu sans oxygène?

La réponse est fort simple. Pour nous, gravir une montagne c’est une aventure purement naturelle. Depuis que Reinhold Messner a gravi l’Everest sans oxygène en 1978, il a prouvé qu’il était humainement possible de grimper toutes les montagnes sur cette planète sans apport d’oxygène supplémentaire. Faire autrement c’est un peu tricher!

En utilisant des bouteilles d’oxygène, le défi n’est plus du tout le même. Par exemple, gravir l’Everest (8848m) avec de l’oxygène supplémentaire équivaut à peu près à gravir l’équivalent d’un 7000m. Alors à quoi bon utiliser encore ce moyen si ce n’est que de vouloir collectionner un sommet à tout prix ?

De plus, beaucoup trop de gens laissent des bouteilles vides sur la montagne. Ce qui va à l’encontre de l’éthique Sans Trace.

Nous voulons mesurer nos capacités réelles face à ce géant. Nous sommes donc prêt à accepter de renoncer au sommet si nous n’arrivons pas, de façon naturelle, à nous acclimater suffisamment à l’altitude.

Évidemment, nous aurons de l’oxygène comme moyen de secours pour pouvoir réagir promptement si une évacuation devait avoir lieu. Cette bouteille sera UNIQUEMENT utilisée pour des raisons médicales et non comme moyen d’ascension.

mardi 11 mars 2008

Une expédition Sans Trace c'est quoi?


Notre expédition se veut la première expédition Sans Trace au monde sur un sommet de plus de 8000mètres. Nous sommes tous très préoccupés par l’environnement. Une des façons de promouvoir et surtout de participer activement à la diminution de notre empreinte écologique est de respecter certains principes.

Nous voudrions que toutes les expéditions qui s’organisent sur la planète suivent ces principes afin de minimiser notre impact écologique.

Voici un rappel des principes pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette éthique environnementale :

Les 7 principes du « Sans Trace » :

1. Préparez et planifiez votre sortie ;
2. Utilisez les surfaces durables telles que les sentiers tracés ;
3. Gérez adéquatement vos déchets ;
4. Laissez intact ce que vous trouvez ;
5. Minimisez l'impact des feux ;
6. Respectez la vie sauvage ;
7. Respectez les autres usagers ;

Pour en connaître davantage, vous pouvez consulter les sites :
www.sanstrace.ca et www.lnt.org

Pour notre expédition, nous irons encore un peu plus loin. Nous voulons faire profiter le peuple népalais des avantages à long terme de cette démarche. Voici quelques exemples des actions que nous voulons entreprendre lors de l’expédition.

1. Nous arrêterons dans certaines écoles de la vallée afin d’expliquer aux enfants l’importance de respecter ces principes. Nous leurs donnerons un petit feuillet (sur papier recyclé évidemment) avec les sept principes écrits en népali comme aide-mémoire.

2. Nous donnerons un atelier pratique à toute l’équipe de porteurs qui nous accompagnera pour qu’ils puissent ensuite faire la promotion du Sans Trace. Cela pourra même leur servir de tremplin pour s’afficher comme une compagnie responsable vis-à-vis l’environnement.

3. Nous ferons une collecte de lunettes de soleil avant de partir afin d’équiper tous les porteurs nous accompagnant. Tous devront s’habituer à porter des lunettes pour protéger leurs yeux adéquatement. Les porteurs, TROP souvent, n’utilisent pas de lunettes de soleil car ils n’ont pas les moyens de s’en payer ou tout simplement par ignorance des dangers que présente le rayonnement solaire. Plusieurs d’entres eux doivent abandonner le métier de porteur très jeune à cause de cela. Nous voulons donc améliorer leurs conditions de vie.

4. Nous utiliserons exclusivement des réchauds pour cuire notre nourriture afin de diminuer l’impact des feux. (Il y a un très grave problème de déforestation au Népal.)

5. Évidemment, à partir du camp de base, nous devrons faire nos besoins dans des sacs et rapporter ces sacs plus bas dans la vallée où il y a des pâturages et de la végétation pour dégrader naturellement ces déchets. Ce n’est qu’un petit effort supplémentaire après tout!
Nous espérons sincèrement que cette initiative de notre part fera son chemin et que de plus en plus d’expéditions à travers le monde s’organiseront en se conformant aux principes du Sans Trace.

mercredi 5 mars 2008

L'heure du budget


Évidemment, une entreprise comme celle-là demande une bonne planification budgétaire. Les frais d’une telle expédition sont très importants et les dépassements ne sont pas rares.

La liste de matériel que nous avons établie demeure notre outil de base pour calculer la plupart des frais. Chacune des pièces d’équipements personnel et de groupe a un prix spécifiques. L’addition des poids de chaque pièce que nous apportons déterminera le nombre de sacs de transport, le nombre de porteurs et le surplus de bagage à calculer pour l’avion.

Il faut également calculer d’autres frais comme : un permis pour grimper la montagne (10000$US pour l’équipe), un permis de trekking (75$US/pers.), un agent de liaison du gouvernement népalais (3500$US), un dépôt pour les vidanges (3000$US), la nourriture, etc.

Nous parlons donc d’un budget global d’environ 120 000$CAN pour l’équipe. Étant donné l’importance de cette somme, nous avons pensé à certains moyens de financement. Nous avons fait faire des gourdes d’eau avec le logo de l’expédition que nous vendons 10$. Ceci nous aide a financer l’expédition et nous permet de promouvoir le Sans Trace (en encourageant les gens à utiliser une gourde au lieu d’acheter l’eau embouteillé).

Nous avons également préparé une présentation corporative pour les entreprises qui voudraient s’associer au projet.

Si vous êtes intéressés à nous encourager, n’hésitez pas à communiquer avec nous à l’adresse : expeditionmanaslu2008@gmail.com.

mardi 19 février 2008

Avalanche !!!




Lors de notre première rencontre, nous avions dressé une liste de compétences essentielles pour pouvoir grimper le Manaslu. Une de ces compétences était la connaissance de la neige et des dangers relatifs aux avalanches. Étant donné que je suis certifié niveau I par l’Association canadienne des avalanches, j’ai donc pris en charge ce dossier.

Nous avons passé deux journées intensives sur le terrain pour une mise à niveau des connaissances de chaque membre de l’expédition. Malheureusement, trop de gens encore se lancent à l’assaut de montagnes sans même avoir les outils nécessaires ainsi que les connaissances pour reconnaître un terrain avalancheux et pouvoir réagir correctement si le pire se produisait. Ne partez jamais sans votre sonde, votre pelle et un A.R.V.A (appareil de recherche de victimes d’avalanche) ainsi qu’une bonne trousse de premiers soins.

Notre itinéraire sur le Manaslu sera souvent très exposé aux avalanches c’est pourquoi il nous apparaissait essentiel de s’assurer que chacun soit très compétent à ce niveau.

En résumé, ce fut une fin de semaine fort agréable et surtout des plus profitable quand on prévilégie la sécurité. Mieux vaut prévenir que guérir !

mardi 12 février 2008

L'étape de la pesée


Une des premières étapes de la planification de la logistique est d’établir une liste de tout le matériel dont nous avons besoin lors de l’expédition. Cette étape a deux objectifs : premièrement, permettre de s’assurer que nous n’oublierons rien d’important et deuxièmement servir à commander le matériel nécessaire. Il faut planifier les achats car le matériel d’hiver n’est disponible qu’à partir du mois d’octobre et ce, jusqu’à mars.

Lorsque la liste a été complétée, nous avons procédé à la pesée officielle de chaque item. Sylvain a bâti une feuille de calcul dans Excel afin que tous les poids s’additionnent automatiquement. De cette façon, nous pouvons changer un item de la liste et ajouter son poids pour que le poids total apparaisse.

Pour ceux qui ne comprennent pas la pertinence de faire cet exercice, je vous invite à discuter avec des gens qui ont organisé des expéditions en Himalaya…ils ont presque tous excédé le budget prévu! Le poids détermine le coût brut de l’expédition. C’est grâce à lui que nous allons déterminer le nombre exact de porteurs jusqu’au camp de base, le coût excédentaire pour le transport aérien, le nombre de sacs de transport, etc. Bref, c’est un exercice très long mais essentiel afin d’avoir une prévision budgétaire la plus juste possible.

Sachant que nos porteurs porteront au maximum 25Kg, nous sommes maintenant capables d’évaluer facilement, avec la feuille Excel, le nombre de porteurs et le coût en transport de matériel. Le budget commence à prendre forme.

mardi 29 janvier 2008

La première sortie d'équipe


C’est le 7-8-9 septembre 2007 que nous avons fait notre première sortie d’équipe. Nous sommes allés grimper en escalade de roche dans le parc des Grands-Jardins (Charlevoix). Cette sortie était la première d’une série que nous avions planifiée.

Le parc des Grands-Jardins représente un endroit par excellence pour grimper des voies de tous les niveaux, certaines assez longues représentant plusieurs longueur de corde (une corde = 60 mètres). L’engagement y est omniprésent et c’est dans ce genre de situations que l’on voit la vraie personnalité des gens.

Il y a plusieurs objectifs à atteindre lors de ces sorties de groupe. Premièrement, c’est une occasion privilégiée pour raffermir les liens entre les partenaires. Nous avons donc inversé les équipes habituelles afin de sortir de notre zone de confort et apprendre à faire confiance à tous les membres de l’équipe. Deuxièmement, cette grimpe nous a permis de mettre à jour nos techniques et de les uniformiser (autant au niveau du vocabulaire que des différentes techniques : rappels, ancrages, etc.).

Le soir venu, nous discutions de l’expédition. En fait, nous profitions au maximum de ce temps pour faire avancer les différents dossiers. Une bonne bouffe, de bonnes discussions et un repos bien mérité avant une autre journée de grimpe.

samedi 19 janvier 2008

Notre première rencontre officielle


Notre première rencontre ne fut pas simplement un moment pour parler de la montagne et boire une ou deux bières. Nous avions un ordre du jour bien établi afin d’être le plus efficace possible. Nous avons établi une liste des dossiers à régler avant le départ avec des dates limites pour les régler (entraînement, équipement, logistique, demande de permis, financement, etc.). Il fallait se séparer la tâche pour éviter de travailler en double. Chacun a donc prit en charge les dossiers avec lesquelles il était le plus à l’aise.

Nous avons discuté longuement sur la façon dont nous voulions gravir cette montagne (sans oxygène, sans camps fixes en altitude, sans aide externe une fois sur la montagne). Les porteurs nous aideront pour porter le matériel jusqu’au camp de base seulement. Toutes ces décisions étaient cruciales à prendre car la logistique complète de l'expédition en dépend.

C’est lors de cette réunion que nous avons également convenu qu’à toutes les semaines nous ferions un appel conférence le dimanche soir pour prendre le pouls de chacun et régler certains détails. Étant donné que nous avons tous des vies bien remplies et qu’il est difficile de se rencontrer régulièrement, l’appel conférence est l’outil par excellence pour garder un lien constant et éviter de laisser traîner certains dossiers.

Lors de cette première rencontre nous commencions à construire la structure de base de l’expédition. En résumé : beaucoup de notes, de bons échanges, un travail structuré, des éclats de rire et plusieurs bières!

mardi 8 janvier 2008

L'origine du projet


C'est lors de ma première visite au Népal en 2001 que je suis tombé, par hasard, sur cette carte postale dans un bazar de Katmandu. J'ai été immédiatement séduit par la beauté de cette montagne. Comme toutes mes ascensions commencent par un coup de foudre, je savais dès lors que cette montagne me hanterait jusqu'à ce que je puisse la grimper.


Je me suis donc renseigné sur les difficultés, la logistique et toutes les connaissances nécessaires afin de gravir cet imposant sommet. Après cet exercice de longue haleine, j'ai conclu qu'il me fallait revenir au Népal pour me rendre au pied de ce géant afin d'évaluer correctement la logistique nécessaire.


En 2004, je suis retourné à Katmandu avec une motivation bien particulière. Je devais recueillir le plus d'informations possible pour mettre sur pied cette expédition. J'ai eu la chance d'y aller avec mon partenaire de montagne, Éric. Après avoir guidé un petit groupe au camp de base de l'Everest en guise d'acclimatation, Éric et moi sommes partis en direction du Manaslu pour effectuer le trek qui fait le tour de la montagne. Nous avons pu mieux évaluer les dangers et prendre en notes tous les détails qui font la différence dans une expédition d'une telle envergure. J'ai pris des centaines de photos et noté tout ce qui me semblait pertinent.

...


À l'hiver 2006, Alain, un ami de longue date avec qui j'ai fait une expédition à l'Aconcagua, en Argentine, me donna un coup de fil. Nous avions déjà discuté de la possibilité de grimper une montagne de plus de 8000m ensemble...la suite est facile à deviner: Alain et son partenaire de toujours, Sylvain, voulaient se joindre à Éric et moi afin de mettre nos forces ensemble pour réaliser ce beau projet. Le projet Manaslu 2008 débutait.